Il y a pratiquement dix ans tout pile, j’arpentais les rues de Bruxelles à vélo électrique à Bruxelles avec mon Solex électrique et pliable. Aujourd’hui, je retente l’expérience du vélo à Bruxelles avec Swapfiets, et je vous raconte ça !
En toute transparence
Article écrit pour aider les personnes qui hésitent à se remettre en selle à Bruxelles. Aucun partenariat avec la marque mentionnée. Par contre, il y a un système de parrainage avec Swapfiets, je mets mon code personnel en bas de l’article !
Flexy à vélo
J’ai adoré aller travailler à vélo, que ce soit pour traverser Bruxelles entre Forest et Evere, ou aller juste à côté. Enceinte, j’allais faire tous mes examens à l’hôpital à vélo à Uccle, plutôt que me taper 45 minutes de bus. J’ai un peu moins utilisé le vélo quand j’ai déménagé tout près d’un arrêt de tram qui m’emmenait directement au bureau, et j’ai définitivement arrêté après un accident.
Sebastien et moi étions à vélo, pressés pour une connerie dont je ne parlerai pas ici, et prise dans mon élan, je n’ai pas vu un gros trou dans la chaussée, dans un tournant, sur le parvis de la Trinité. Je me suis rétamée toute seule comme une grande, ai fini en ambulance, porté une minerve pendant une semaine, griffé mes lunettes achetées la veille, fait de la kiné pendant des mois, et bien fait peur à tout le monde.
Autrefois, il fallait une certaine dose d’insouciance et de courage pour rouler à Bruxelles. Les choses ont changé (on en parle plus bas), mais juste après mon accident, je n’ai pas osé remonter en selle. Je savais que je devais me forcer sinon je ne ferais plus jamais de vélo, et c’est presque ce qu’il s’est passé. J’ai bien mis 5 ans avant d’oser m’y remettre…
Pourquoi à vélo à Bruxelles ?
Quand j’ai commencé, il s’agissait de pragmatisme : je mettais 34min à vélo, contre 1h15 avec la STIB. Je ne me souciais de rien d’autre. Et c’est ce qui m’a à nouveau poussé à refaire le choix. Je donne de cours du soir à Uccle. En temps normal, je peux y accéder en 11minutes en tram qui s’arrête devant ma porte et devant celle du l’école, mais depuis les travaux, cela met 45min en bus navette.
Je dois marcher 10min jusqu’au bus, attendre car il n’y a pas d’horaire, puis embarquer dans les embouteillages le long d’une piste cyclable où on se fait doubler tout le long, puis marcher à nouveau 10 minutes. Quand je sors de mes cours du soir à 22h et je dois refaire le trajet en sens inverse, attendre parfois 15min un bus navette, j’ai du me résoudre à l’évidence : c’est complètement con. 😔 Cerise sur le casque : au premier cours j’ai insisté sur l’importance de la ponctualité… pour arriver en retard au deuxième cours car le tram a mis 20minutes à arriver. C’est ce soir-là que je me suis décidée : il me fallait un vélo, mais lequel ?
Pourquoi Swapfiets ?
Swapfiets, c’est un système de location de vélo (électrique ou non) qui prend tout en charge contre un loyer mensuel. L’idée, c’est de se débarasser des tracas, et de rouler tranquille.
Ils sont présents à Anvers, Gand, Bruxelles, Louvain et Malines. La particularité de leur vélo ? Le pneu bleu ! Il y a deux types d’abonnements : celui où l’on paye des frais d’inscription mais on peut quitter le service quand on veut, et celui sans frais mais où l’on doit rester six mois minimum. J’ai évidemment choisi l’option OFFENSIVE ! Celle de minimum six mois. 🤪
Je paye 80€/mois pour un vélo électrique et si il m’arrive quoique ce soit, ils remplacent le vélo dans les 48h. En cas de vol, il y a une franchise de 200€, et de vol avec la batterie, 700€. Il est obligatoire d’enlever la batterie à chaque fois qu’on se parke.
Est-ce que c’est cher ? Tout est relatif. Plus cher qu’un abonnement de bus, moins cher qu’une voiture. Avec un prix moyen à 2500e pour un vélo électrique, il me faudrait 31 mois pour « y perdre ». Je pense donc commencer six mois, et si je redeviens assidue, investir dans un vélo personnel. Ma banque propose des prêts à 3,25% pour ce type d’achats. Je pourrais aussi faire les yeux doux à mon employeur pour un leasing vélo. ❤️ Mais on n’y est pas encore. 😁
Et c’est parti !
Je me suis abonnée en ligne et ⚠️ important ⚠️ j’ai demandé à être livrée chez moi. Car si j’étais motivée, la peur ne m’avait pas quittée ! J’avais analysé le trajet entre leur magasin et mon domicile 100 fois, je ne le trouvais pas safe. Hors de question de me mettre en route directement, la peur au ventre, avec un nouveau vélo.
Je me suis inscrite le mardi 11 octobre, pensant recevoir le vélo dans les 48h, comme annoncé sur le site web. Le lendemain on me contacte, et après de nombreux mails, la seule solution trouvée, est une livraison le 17 octobre à 16h30. Le jour-même, pas de nouvelles. J’attends 15min pour appeler, on me dit « on avait noté 17h et pas 16h30, ils vont arriver ». Puis à 17h15 nouvel appel : « il y a eu un problème sur la route, le livreur ne peut pas venir, on doit fixer un nouveau rdv ».
Je vous avoue qu’à ce moment, j’avais envie de tout annuler. 😐 Heureusement, Sebastien m’a encouragée à persévérer et leur laisser une nouvelle chance….
Swapfiets livre à domicile
Finalement, mon vélo arriva le 19 octobre. Un beau bébé de 26 kilos. J’ai reçu les clés, quelques explications sur comment l’attacher, pourquoi enlever la batterie à chaque fois (cf plus haut la franchise en cas de vol), etc.
J’avais déjà été chercher tout mon attirail de parfaite petite cycliste (voir en bas de l’article) : casque, gants, de quoi tenir mon téléphone pour me guider. Sebastien m’a immédiatement emmenée en promenade. On a fait TOUT ce que je craignais : prendre des rues sans piste cyclable, des carrefours compliqués, bref, j’ai détesté. A ce stade, je n’étais toujours pas sûre de mon coup, alors que j’avais signé pour 6 mois. #boulet
Des débuts compliqués
J’ai choisi le vélo avec 7 vitesse, le Power 7, qui peut nous assister sur 100km et monte à 25 km/h. Je pensais retrouver l’expérience de mon Solex. Disons que tout ne s’est pas passé comme prévu.
Très vite, j’ai remarqué que malgré mon manque de confiance en moi, le bruit fait par la chaîne de mon vélo n’était pas normal. La chaîne « décrochait » et faisait un bruit terrible comme si elle n’arrivait pas à raccrocher sur un plateau (?). Désolée, je n’ai pas les termes techniques. En tous les cas, on m’entendait arriver d’assez loin, j’avais envie de me cacher. J’ai donc rapidement du… prendre rendez-vous en magasin. Celui-là précisément où je ne voulais pas aller. Et pour y aller, j’ai du passer par le Parvis de la Trinité, là-même où je me suis rétamée, bonjour les traumas.
Soit. J’ai eu du mal à expliquer mon problème, mais le technicien a été le tester sur la route et m’a proposé un échange. Il a déménagé mes accessoires accrochés au guidon, et j’étais repartie ! Le temps que le technicien s’occupe de moi, il y avait de la file jusque dehors. 🤨 Que ce soit pour embarquer un nouveau vélo « bonjour j’ai fait mon abonnement ce matin », une fin d’abonnement « bonjour j’ai fini mon préavis je vous ramène le vélo », ou des problèmes techniques; l’équipe a l’air assez relax et ne pose pas trop de questions. Un livreur deliveroo qui a débarqué sans rendez-vous s’est par contre bien fait rétamer sous mes yeux, car il n’avait pas rendez-vous. Mais quand moi j’ai voulu prendre rdv en ligne, il y avait énormément de disponibilités. Ce n’est donc pas le problème.
Au quotidien avec Swapfiets
Aujourd’hui, mon swapfiets et moi avons trouvé une belle synergie, j’en suis extrêmement satisfaite. 😌 Il faut savoir que j’avais anticipé un éventuel retour à vélo lorsque j’ai acheté mon dernier sac pour aller bosser. J’ai un sac à dos à roulettes qui donne un air d’hôtesse de l’air me vaut un « bon voyage ! » à chaque fois que je quitte le travail. 🛫
Je mets donc dedans mon ordinateur, je mets mon sac à dos sur mon dos pour prendre la route, et une fois arrivée à destination, je mets la batterie du vélo dans mon sac et paf, je le fais rouler. Il faut dire que la batterie à trimballer partout pèse quand même 3,04kg. A bout de bras, c’est limite.
J’ai mis quelques jours à trouver le bon coup de main pour glisser la batterie dans son emplacement, avant de remarquer qu’il y avait une flèche dessus. 😁
L’infrastructure cyclable à Bruxelles en 2022
Ce qui m’a encore plus ralentie dans mon retour en selle, c’est le fait que pour rejoindre le centre depuis mon domicile à Forest, je dois choisir entre la peste et le choléra. Soit je prends la Gare du Midi ou la Barrière de Saint-Gilles. Jusqu’à présent, j’ai opté pour le passage par la Gare du Midi, avec quelques variantes en passant par la Porte de Hal. Finalement, je me sens plus en sécurité avenue Fonsny, quitte à attendre dans la file de voitures sans tenter un doublage périlleux, juste devant la gare où ça bouchonne. Je fais très attention aux bus qui arrivent de chaque côté, puis je suis avenue Lemonnier qui est désormais une rue cyclable.
Outre quelques nouvelles pistes cyclables et rues cyclables qui offrent au cycliste la possibilité de prendre sa place au milieu de la route sans se mettre en danger, il y a eu un changement majeur à Bruxelles depuis mon accident : la zone 30 !
Ce que la zone 30 change radicalement pour les cyclistes, c’est que si je roule à du 25, je risque moins de me faire dépasser à du 50, et de nouveau, j’ai moins peur de prendre ma place devant quelqu’un qui doit de toute façon rester à du 30 km/h.
En pédalant, on est très facilement à du 25km/h.
Des dangers un peu partout
Ce que j’ai remarqué, c’est que sur les pistes cyclables (celles peintes au sol du côté droit de la route, pas les « vraies » séparées de la route), on se coltine toutes les taques d’égouts, les trous… et les risques de se prendre une ouverture de porte dans la gueule. Je me décale donc au moindre danger (en faisant attention à ce qui m’arrive dans le dos grâce à mon RETROVISEUR), mais ce que j’ai remarqué, c’est que sur mon trajet, à part Gare du Midi, je suis relativement protégée du trafic, il y a peu de voitures ! C’était d’ailleurs assez surprenant. Certainement lié aux vacances, mais tant mieux !
Je respecte le code de la route, mais ça reste compliqué à vivre à deux roues. Je me fais couper la priorité dans les ronds-points, et se retrouver à 3mm de la portière d’un·e automobiliste enragé·e, c’est pas gai, même « en droit ».
Génération vélotaf
Sinon, en une semaine de cyclotaf à Bruxelles, je suis plus déçue par les autres cyclistes observés, que par les automobilistes. J’ai vu de mes propres yeux un cycliste griller un feu, se ruer dans l’angle mort d’un camion qui tournait, et crier comme si… comme si quoi ? t’as juste à essayer de pas crever sur la route fieu, et t’es plutôt mal parti ! 😒
Je profite allègrement des panneaux B22 et B23 qui me permettent de passer au feu rouge. L’avantage est clairement d’être séparé du trafic des voitures. Les sas réservés aux vélos sont rarement respectés, mais je n’ai encore enguirlandé personne ni me suis sentie en danger à cause de ça. 😁
Puis, comme le dit mon maître à penser : « si tu veux faire du monde un meilleur endroit, commence avec toi-même » (Michael Jackson évidemment). Je fais donc mon maximum pour une bonne entente cyclistes-reste du monde. Je vois bien que les piétons sont surpris quand je m’arrête pour eux, mais je suis comme ça. 🧘
Une nouvelle manière de voir la ville
Autre chose qui m’a marquée depuis mon retour en selle, c’est à quel point j’appréhende la ville différemment. Vous me direz, c’est pareil avec la voiture, sauf qu’avec la voiture il faut aussi anticiper la place de parking (place et coût), alors qu’un vélo est plus flexible. Le swapfiets a un antivol intégré à la roue, et une grosse chaîne. Je peux l’accrocher partout, ou ne pas l’accrocher et simplement bloquer ma roue.
Je retrouve aujourd’hui une ville accessible : travail à 15min, supermarché à 5min… je cherche présentement une piste (cyclable, lol🙄) pour que mon fils puisse aussi m’accompagner à vélo pour aller à l’école, mais on n’y est pas encore. Soit je prends un long tail avec banquette à l’arrière pour lui, soit il devrait rouler et me suivre, mais à 9 ans traverser des carrefours, je suis pas fan. N’hésitez pas si vous avez des conseils !
Pour aller travailler à Uccle, j’emprunte la promenade verte, et là, quelle merveille ! Je passe le long d’un lac avec des petits canards, le long de grandes pelouses, de roseaux, c’est magnifaïke; et tout ça, en pleine ville !
J’aimerais trouver le courage de faire un plus grand morceau de la promenade verte, mais toute seule je me sens couillonne. 🙈
Affaire à suivre ?
Est-ce que je resterai chez Swapfiets, j’achèterai mon propre vélo (je bave sur les Veloretti et Van Moof !), est-ce que je vais à nouveau me rétamer la gueule et arrêter à tout jamais ? Dur à dire. 🔮
J’ai lâché pour bien 300 boules d’accessoires pour m’y remettre en sécurité (voir ci-dessous) + l’abonnement, donc j’espère rentabiliser. Mais jusqu’à présent, cela m’apporte énormément de satisfaction, de mal au cul, de retour à la maison tôt et pleine d’endorphines. 🥰 Autant persévérer !
C’est plutôt gai d’éviter d’avoir un vélo à 3000 boules en responsabilité (vol, casse, entretien…)… (dit la fille qui a une maison, 3 enfants, un chien et 3 poissons, mais à part tout ça, j’évite les reponsabilités).
Mon kit de parfaite petite cycliste
J’ai presque tout acheté chez Velofixer, mais voici pour vous donner une idée :
Code promo Swapfiets
Avec le code FLORENCE89114, vous recevrez 7,5€ de réduction, et moi aussi !
Update janvier 2023
Contre toute attente, j’ai été rendre mon vélo Swapfiets avant la fin des 6 mois. Mon fils m’a fait craquer pour un vélo cargo sur lequel il sait venir à l’arrière (banquette). J’ai trop hâte de l’emmener à l’école à vélo ! J’ai pris une assurance vélo qui pour un prix raisonnable, me permet de dormir avec cette nouvelle responsabilité. En cas de vol ou de casse, mon vélo est couvert.
Raison de plus pour continuer à utiliser mon code promo. 😁😁😁 Jusqu’avril 2023, je paye ! 🤪 tant pis c’est le jeu !